Le croissant est à la fois une viennoiserie insensée et addictive. Son espresso qui l’accompagne l’est tout autant. Cependant, ce croissant représente aussi pour moi des moments inoubliables. Des instants de vie où se mêlent réalité et fiction, coup de cœur et coup de gueule.

Le croissant, fait avec l’amour du goût divin, à peine sortie du four, me fait vaciller. Celui sortant du congélateur, dur comme de la pierre, vaguement réchauffé au four à micro-ondes, lui, me fait hurler de terreur. Mais derrière l’un et l’autre, il y a aussi des lieux de vie.

Le Fournil Bakery, à Canmore (Alberta, Canada). Un lieu magique où les gourmands de poudreuse et de grands espaces se laissent aller. Au menu, viennoiseries, pains spéciaux, petits-déjeuners, quiches, croques-monsieur, pâtisseries et j'en oublie. Bon appétit ! (Photo : Le Fournil Bakery)

Boulangerie inavouable, salon de thé précieux, café du coin, quai de train, abri-bus, hôtel crasseux ou palace, sans oublier les "fameuses chaines de café américaines", le croissant est lui aussi un baroudeur à la durée de vie limitée.

Pour faire un bon croissant, une amie boulangère m’expliquait qu’il fallait du bon beurre et une hydrométrie particulière. Autant dire que de Canmore à Cuba en passant par Bangkok et Paris, le croissant doit avoir plusieurs vies !

*Intitulé Google Map, on n’aime, on n’aime pas !